Créer un site internet

Blog

Sur la colonne de droite retrouvez dans le menu mes pages et dans BLOG mes carnets par thèmes .. bonne lecture ..

incontournable

Le 26/09/2009

MARC LEVY : "Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites"

Version imprimable Suggérer par mail
par AWANEKKINNAN(mon pseudo !) - - 138 articles moyen.jpg- 1259 hitsflux de ce reporter Flux du reporter <--mon logo!

Je ne suis pas de celles qui achètent un livre parce qu'à grand renfort de pub on nous annonce que l'auteur a déjà atteint les 600.000 exemplaires vendus; c'est parfois le hasard d'un mot ou d'une rencontre qui me fait souhaiter ouvrir un bouquin.

« Toutes ces choses qu' on ne s'est pas dites » était posé sur la table du salon chez une amie; évidemment j'avais entendu ce titre plusieurs fois sur les média. Moi aussi dans ma vie je les aies regrettées ces choses que l'on ne s'est pas dites et ce livre une fois refermé je jalouse ces instants que la vie ne m'a pas offerte: avoir la possibilité de dévoiler ses sentiments parce que ce sont des choses que l'on vit et que l'on ne dit pas .

Vous raconter le livre n'est certes pas mon intention , c'est à vous , page après page de le découvrir. Penser que « notre »avis, qu'il soit critique ou éloge soit la panacée universelle serait prétendre que nous sommes tous nés dans le même moule .

Chaque phrase , chaque évènement qui se déroule dans ce livre appelle nos souvenirs , notre imaginaire , nos regrets peut être aussi .

Les plus de 400 pages de ce recueil m'ont apporté le rire comme les larmes; il est porté par « l'amour » qui en transpire ...comme l'éloge du désir de Blanche de Richemont, dont je vous ai parlé un jour ,qui vous faisait découvrir toutes les facettes du désir , de celui qui vous fait rêver d'une glace comme celui qui nous fait craquer pour un...voyage(!), le livre de Marc Levy vous emportera dans les chemins de l'amour et des « non dit »

Et si vous ne savez pas comment dire à votre gamin combien il compte dans votre vie faites lui donc lire ce que Marc Lévy met sur les lèvres de l'un de ses personnage au 19eme chapitre ....

coup de coeur pour Faudel et son "itineraire d'un enfant gaté"

Le 26/09/2009

FAUDEL itinéraire d'un enfant de cité .

Version imprimable Suggérer par mail
par AWANEKKINNAN - 100%- 138 articles moyen.jpg- 599 hitsflux de ce reporter Flux du reporter

Coincé dans le rayon de la librairie ,entre quelques autres biographies je viens de découvrir le livre de faudel ...il a été publié il y a quelques mois déjà mais on n'a pas toujours le temps de lire! mon regard est attiré par la jaquette ...

.... sobre , comme je les aime : en noir et blanc ...Le portrait de Faudel est beau , il est tellement charismatique, que même sans son sourire, ce garçon sait accrocher le regard des autres. Je retourne le livre pour en lire les lignes de présentation . Quelques courtes phrases qui me font un peu mal , pourquoi doit on dire de quelqu'un qui sourit qu'il est « niais » ou « con », cela me rappelle lorsque mon fils à qui j'avais appris d'être un enfant poli n'a pas compris pourquoi un jour, je lui avais ajouté: « mais maintenant, tu a 4ans, il ne faut plus dire bonjour à tout le monde ». Il m'avait regardé étonné. J'avais eu tellement mal en entendant un jour, une dame dire d'un enfant inconnu qui avec toute sa candeur lui avait lancé un « bonjour » en la croisant dans la rue , « il est gentil! » sachant ce que cette phrase, prononcée dans ma région par un adulte, peut etre chargée de « mepris :«  il est « gentil! » ça veut dire , suivant l'intonation, « il est un peu bête , il est niais !

Alors mon petit garçon qui souriait au monde n'a plus dit bonjour aux inconnus... comme Faudel ne sourit plus .

Cela m'a donné envie de le mieux connaître , ce garçon dont j' ai écouté parfois les chansons entre les « sum41 » »green day »ou « linkin park » à tue tête de mon ado !

Une chaise installée dans un rayon de soleil sous l'olivier de mon jardin , je suis partie à la découverte de cette homme , encore si jeune et pourtant si mature ...  quand j 'ai refermé le bouquin j'avais un peu froid .. le thé à la menthe ne fumait plus depuis longtemps dans ma tasse ...et le petit goût amer que j'avais dans la bouche ne venait pas de mon breuvage mais de ce que je venais de lire ... la journée s'était achevée sans que j'en prenne conscience , j'avais partagé me semblait il quelques heures avec Faudel , l'écoutant me raconter son histoire ...Comme cela a dû être difficile à Faudel , toutes ses choses qui laissent un peu de leur venin chaque jour dans nos vies, de les avouer ainsi ...mais peut être est il comme moi , « écrire » c'est plus facile que « dire ».

Ce livre dépasse le fait d'être un joli livre qui nous raconte la réussite d'un jeune gars des cités ...il nous fait prendre conscience de ce qui est difficile pour ceux qui sont écartelés entre deux cultures , deux continents mais aussi deux vies sociales si différentes ....être étranger partout ..

Il ne se déclare pas comme un petit ange qui a grandi dans le droit chemin, Faudel , il nous raconte ses « incartades » comme il le ferait d'un secret ...il nous présente ceux qui ont croisé sa vie dont il nous brosse parfois des portraits hauts en couleur comme le caïd du coin par exemple; mais il ajoute toujours cette touche émouvante :« il était beau quand même, dans mon regard de gosse »

La cité sous son écriture devient palpable , on y découvre un monde avec ses familles , ses coins secrets , ses bandes mais aussi ses « gentils »...

Les mots qu'utilisent Faudel sont plein de charme, qu'importe que ce soit lui qui les ait trouvés ou la personne qui l'aide à mettre au clair ses idées ...ces mots sont devenus siens dans ce livre , car ils épousent ses idées son récit, sa vie ...j'aime quand il ne parle pas d'enfants dissipés mais effervescents; sa gentillesse transparaît même dans ce vocabulaire .

Il a eu des désaccords avec certains il n'est pas acerbe en parlant d'eux , il constate simplement , et regrette que de tels moments aient existé.

C'est sa sensibilité qui fait de Faudel ce qu'il est , c'est cette sensibilité aussi qui parfois le perd . Comment ne pas ressentir sa détresse lorsqu'il nous parle de celle qu'il aime toujours .Combien on comprends son désespoir de ne plus entendre les bruits de la vie qui accompagne la présence d'un enfant !

Le texte est frais quoique parfois lourd d'émotions ...je ne glisserai pas dans le « people » en vous racontant les évènements qui ont émaillé ces dernières années la vie de Faudel et que les journaux , à renfort de manchettes percutantes ont mis au premier plan . Ecrire leurs papiers en choisissant la phrase qui fait mal , l'événement le plus vendeur , le moment le plus tragique , quitte à parler du livre en se basant sur une poignée de pages alors que le bouquin raconte pendant près de 170 , une tranche de vie !

Quant à ceux qui n'ont pas accepté ses choix, ils devraient peut être se souvenir que, si nous sommes un pays qui se prétend celui de la liberté , «  la liberté de pensée » , est la première à respecter. Ce qui rend riche notre pays ce sont ses différences , mais parfois il faut des ponts entre ces différences pour que l'on puisse les mieux comprendre et les accepter.

Les choses auraient elles été différentes si Faudel avait été artiste peintre , grand cuisinier ou top model ? Faudel est ce qu'il est ,et ne se prétend pas quelqu'un d'autre, un gars qui a su comprendre le clin d'oeil que lui envoyait le destin. Chanteur , acteur et aujour'hui écrivain , qu'importe si certains lui ont tourné le dos , d'autres l'accueillent sous les applaudissements : la suisse la syrie la jordanie la palestine l'allemagne auquel le maroc en 2009 se joindra , mais il n'oubliera pas pour autant « mon pays » qui est aussi le sien .

 

chanteur mais aussi ecrivain Abd AL Malik

Le 26/09/2009

Abd al Malik: qu' Allah bénisse la France ... un livre et une quête

Version imprimable Suggérer par mail
par AWANEKKINNAN - 100%- 138 articles moyen.jpg- 907 hitsflux de ce reporter Flux du reporter

En ouvrant le bouquin qu'a publié  Abd al Malik à l'automne 2006 je m'attendais simplement au récit d'un jeune des cités qui avait su attraper la gloire au vol et puis au fil des pages j'ai découvert que c'était plus que la simple aventure d'une carrière réussie , c'était la découverte de soi même pour un jeune homme .

Regis aurait pu être un petit garçon comme tant d'autres qui dans les villes africaines semblent toujours nonchalants et heureux ....

Arnaud c'est l'aîné , Régis le cadet ....Fayette le dernier , 3enfants que la vie va trimballer du petit appartement de Brazzaville à celui moins accueillant de la cité Neuhof sous le soleil blafard de Strasbourg  ....finie la vie insouciante ...l'arrivée du dernier petit frère Stéphane va coïncider avec le départ d'un père qui choisit de vivre ailleurs et autrement.

Pour Régis , la vie en France, c'est épouser peu à peu une petite délinquance . Sa soif d'apprendre , de comprendre , le sauvera un temps lui ouvrant les portes d'une école catholique où il a l'opportunité de pouvoir entrer mais bien vite il se laisse rattraper par la vie de certains dans les cités ...lorsque le soir la cloche de l'école sonne il troque son cartable et ses habits d'écolier bon élève pour celui de petit voleur , trafiquant à ses heures ...le temps passe jusqu'à une recontre qui sera déterminante pour lui ; il va s'ouvrir vers une spiritualité qui n'est pas celle de sa mère ni de ses grands parents avant elle , il découvre que l'islam peut le sauver car l'islam interdit les choses qui sont entrain de le perdre l'alcool,la drogue , l'argent "facile" ...dans son coeur il en est persuadé , l'islam va le protéger des dérives et comme son frère avant lui a embrassé l'islam Régis devient Abd al Malik ...Sa mère ,fervente chrétienne ne voit dans ce choix que la possibilité pour ses fils de sortir des "mauvais chemins".

Abd al Malik découvre dans ce groupe tout ce qui manque dans les cités : la hiérarchie , les responsabilités, le respect des autres . En adhérant à l'islam des banlieues il va au cours du temps se découvrir lui même . Prédicateur pendant quelques mois il réalise peu à peu que les discours qu'il entend ne sont pas en fait, l'islam qu'il recherche.

Il traine un mal vivre avec lui, car sa personnalité est double ,qui mêle son besoin de "celui qui est au dessus de l'homme"et le fait se rapprocher de l'islam, mais aussi ce besoin vital de la musique que l'islam dans ses préceptes lui interdit .

Regis même devenu Abd al Malik , n'est pas un esprit maléable qui épouse tout ce qu'on lui raconte sans y réfléchir, le chemin vers "sa" verité le fait se détacher de certains amis d'un jour pour embrasser une pensée plus proche de son coeur : le soufisme .

Au fil de cette quête qu'il nous raconte , il nous initie à son islam : ces mots que nous avons rencontré sans en connaître le sens il nous les explique , il nous fait rencontrer  les hommes que sa vie va croiser ....et au fil des pages on va apprendre à le connaître lui , mais aussi ce soufisme que d'aucuns considèrent comme secte et non religion de l'islam ...

Une leçon de vie qui peut nous faire réfléchir sur nos propres pensées .
Quant à la musique de Abd al Malik ,si slam et rap ne ne font pas partie de votre culture musicale préférée ,écoutez les autrement après avoir lu ce livre ,vous y retrouverez ces noms qu'il déclame et qui prennent vie  devant vous ...

retrouvons le sud de la France a travers un roman

Le 26/09/2009

christian Signol : ils rêvaient des dimanches

Version imprimable Suggérer par mail
par AWANEKKINNAN - 100%- 138 articles moyen.jpg- 754 hitsflux de ce reporter Flux du reporter

Germain a dix ans , c'est à ce moment là que commence le livre ...

C'est mon instituteur qui ma prêté ce livre "il rêvaient des dimanches"; un dimanche justement il n'y avait pas d'école et je suis allé mener les chèvres au pâturage, dans un petit champ au bout du village .
C'est une des occupations quotidiennes des enfants en Afrique et j'ai découvert que les enfants de France , à cette époque, eux aussi s'occupaient des bêtes.

Je me suis assis au pied d'un acacia et j'ai ouvert précautionneusement le livre ; chez nous, dans notre petite école, les livres sont rares .Et bien vous savez quoi ! il me ressemble ce petit garçon...C'est vrai , moi j'ai une peau d'ébène ,lui la peau claire ; et moi je m'appelle Aboudakrim . Il a dix ans comme moi, sauf que lui son histoire se déroule à partir de 1908 et la mienne 100 ans plus tard .

J'aime bien ce petit garçon dont la vie se passe en France dans une région du sud ouest qu'il appelle "causse" .Au fait , moi , j'habite sur en Afrique de l'ouest dans un endroit qu'on appelle sahel. Parfois sa vie est différente de la mienne mais souvent je retrouve ma vie , là écrite sur ces pages...

Pour sa dixième année, il retourne habiter chez sa maman ( vous verrez pourquoi quand vous lirez le livre). L'eau est rare dans les causses comme chez nous , alors le matin et parfois trois fois par jour ,avant d'aller à l'école , il va chercher de l'eau .Ce n'est pas difficile pour moi d'imaginer la fatigue de ses petits bras maigrichons, des petits bras qui tendent sous le poids du seau d'eau (chez nous c'est des bidons), parce que moi tous les jours je vais aider ma maman à aller chercher l'eau .Oui oui je sais ici en Afrique c'est souvent le travail des filles qui aident les mamans à la cuisine et au jardin , mais je n'ai pas de grande sœur et les petites sont encore trop petites.
La rudesse de la vie qu'il raconte je la connais , prendre pour seul repas un bol de lait de chèvre et quelques légumes du jardin quand il y en a , n'aller à l'école que lorsque les travaux aux champs sont terminés .Je découvre que là bas ,ailleurs d'autres enfants mènent une vie semblable à la mienne , ou la faim et l'eau régissent tout .

J'aime beaucoup ce livre qui me fait voyager dans le temps et l'espace. Le vocabulaire est simple mais très imagé, je la vois Louise qui essuie ses mains sur son tablier, je la sens l'odeur du bon pain qui cuit dans le four , je rencontre le regard froid de Eugénie ...
Dommage que parfois alors que l'on est entrainé dans ce récit au passé , que notre imaginaire nous fait voir les paysages, les gens ,comme un film qui se déroule devant nos yeux , Christian Signol l'ecrivain casse le rythme de l'histoire en mettant son grain de sel ...en nous disant ce qu'il pense ou ce qu'il imagine ...alors s'envolent ces regards que l'on croyait vrai, on réalise que ces phrases qu'il met dans la bouche des personnages c'est lui qui les a "inventées" ...on était près de Germain , on se retrouve propulsé en 2008, et ce n'est plus un petit garçon qui raconte à travers les souvenirs qu'il a dévoilé à son petit fils , mais un monsieur qui imagine les actions et réactions de son grand père ...dommage ...il enlève cette saveur du récit , comme si on y était .

allez France ...

Le 26/09/2009

Livres : Janine Boissard, "Allez France"

Version imprimable Suggérer par mail
par AWANEKKINNAN - 100%- 138 articles moyen.jpg- 541 hitsflux de ce reporter Flux du reporter

il y a déjà presque deux ans Janine Boissard publiait son dernier roman. J'avoue que la publicité audio que j'entendais tous les matins sur le chemin du boulot m'a donné envie d'acheter le livre . C'était la voix fraiche d'une enfant qui parlait , nous récitant simplement le résumé que l'on trouve sur la jaquette. Mais cette voix enfantine m'accrocha et comme le livre était écrit effectivement à la première personne, tout au long des pages j'eus l'impression d'entendre la voix de France me dévoiler son année scolaire.

 

Janine Boissard publie généralement un , voire deux romans par an . Depuis avril 2007 c'est le silence ...relisez vite celui ci avant qu'un autre ne vienne le faire oublier .

 

France , une petite écolière de CM1 va nous faire découvrir avec le verbe si caractéristique des enfants de notre époque, tous ces problèmes que l'on rencontre à cet âge , de la cohabitation avec la nouvelle femme de Papa à cette couche d'ozone qui ne cesse de disparaitre !
Avec elle nous faisons la connaissance, parmi ses amis de classe, d'un petit Malien ; celui qui a le plus gros QI de la classe et également plusieurs mamans.

Ce livre est une leçon de choses mais aussi  une découverte de la vie des autres comme nous adultes, ne les remarquons plus.

Avec une bouffée de fraicheur à chaque page vous allez sourire et même rire de ces aventures et mésaventures si agréablement contées. Vous retrouverez même certains sentiments , certaines émotions que vous avez éprouvées et qui sont si joliment exprimés. Un livre , qui étudié en classe , permettrait d'aborder beaucoup de sujets d'une façon très ludique ! C'est dit , dès que possible je ferai profiter les écoliers du village de Sadou au mali de ce trésor .

BONES ..UNE SERIE A SUCCES ...DE BONS LIVRES A LIRE

Le 26/09/2009

le livre du jour : Passage mortel de Kathy Reichs


par AWANEKKINNAN - 100%- 138 articles moyen.jpg- 351 hitsflux de ce reporter Flux du reporter

"Bones" , c' est le surnom (éponyme de la série que diffuse M6 ,et qui signifie "ossements" en anglais) que porte  Temperence Brennan , jeune femme trentenaire ,Anthropologue judiciaire à laquelle le FBI fait appel pour reconnaitre les cadavres lorsqu'il ne reste que les os rendant impossible la reconnaissance faciale ou par empreintes digitales .
Kathy Reichs créatrice de ce personnage est elle même anthropologue au canada . Son nouveau livre vient de sortir mais avant que de vous en parler j'ai voulu me pencher sur l'un de ses livres  , paru en 2000 :"PASSAGE MORTEL "

La série télévisée , au fil des diffusions (M6 actuellement propose la 3 ème saison qui sera suivie dès début avril par la saison 4) nous permet de mettre un visage sur Temperance (à qui  l'actrice Emily Deschanel prête ses traits ).Une personne qui parait embarrassée par les sentiments qu'elle éprouve au point de sembler froide. Pas diplomate pour deux sous, elle n'emballe pas ses propos dans du papier de soie lorsqu'elle doit dire quelque chose mais au fil des feuilletons on nous la présente un peu plus humaine , ennuyée de ne pas avoir su choisir les mots qu'il fallait .

En tournant les pages du livre "passage mortel" nous découvrons une autre Temperance , cela met mal à l'aise , on perd nos repères ,celle là a une fille , a été mariée, a une soeur ,donne des cours dans une université... du coup le visage de la Temperance que l'on connait s'efface peu à peu au profit d'une femme sans visage dont on n'arrive plus à cerner le personnage ,il faudrait ne la considérer comme une "homonyme" mais c'est plus fort que moi , tout me ramène à la Temperance de Bones, qui partage mes week ends depuis plusieurs mois...
Ryan est le policier qui accompagne Temperance dans ses recherches , comme Booth est l'agent du FBI pour Bones...les mêmes sentiments semblent animer les deux Temperance vis à vis de ces hommes, une amitié qui glisse doucement vers un sentiment amoureux.

Le livre est écrit à la première personne , les 100 premières pages sont plus un carnet de travail, un compte rendu qui regorge de détails tant sur l'état des cadavres retrouvés que la manière utilisée par un anthropologue judiciaire pour effectuer son boulot.Très fouillé, très intéressant au demeurant mais à ne pas lire le soir avant de se coucher si vous êtes un peu émotif...et un brin barbant d'autant que sa manière d'écrire est particulière : son récit est souvent entrecoupé de phrases sans verbe sans sujet , juste un mot , accompagné d'un adjectif pour dénoncer un sentiment, expliquer un décor ...

 

Cette volée de pages passée le style d'écriture se modifie alors que l'on entre vraiment dans un roman policier, Tempérance retrouve la même attitude fouineuse que "Bones" qui ne s'arrête pas aux faits mais cherche à comprendre pourquoi comment...plusieurs enquêtes se mêlent alors : une bonne soeur que le Vatican souhaite canoniser mais dont avant il est nécessaire de  faire vérifier l'authenticité des ossements, une famille retrouvée brulée dans une maison , une jeune femme martyrisée avant d'être tuée,et les cadavres se multiplient ...  
Certains signes m'ont fait rapidement aller vers une solution ,mais vraisemblablement parce que j'ai moi même été confrontée à certains types de rencontres pour avoir cerné très vite le "contexte" .
Si larves mouches asticots n'ont plus de secrets pour ceux qui régulièrement suivent les séries comme bones ou les experts, "passage mortel" explique (n'oublions pas que le livre est paru en France en 2000, avant que "les experts" ne nous donnent leurs "cours particuliers" ) qui permettent de mieux comprendre comment la sciences peut si "facilement" dater un meurtre.

Nous sommes pris dans le tourbillon des meurtres , des enquêtes qui se suivent se croisent , se complètent...et si au début j'avoue qu'en tournant les pages je me disais que je me suffirais de la série Bones , le récit de plus en plus haletant m'a donné franchement , le livre refermé , l'envie de lire les autres romans de Kathy Reichs ... l'avantage , en ayant découvert tardivement cet auteur c'est que je n'aurai pas à attendre deux ou trois ans pour qu'un nouveau bouquin ne soit publié !

Passage mortel

voyage au pays des pharaons ...un grand classique

Le 26/09/2009

livre du jour :CHRISTIAN JACQ / LE PROCES DE LA MOMIE

retrouvez cet article que j'ai publié il y a quelques mois sur un site info ...vous remarquerez que je me fais rare depuis cet été sur ce site info qui ne correspond plus à ce qu'il laissait imaginer au moment de sa création ...

Suggérer par mail
par AWANEKKINNAN - 100%- 138 articles moyen.jpg- 380 hitsflux de ce reporter Flux du reporter

Christian Jacq est de ces égyptologues qui grâce à ses romans a fait connaitre un peu de l'Égypte ancienne à ceux qui sont néophytes en la matière.
Il nous a offert  parmi ses romans, des livres mêlant mystère à enquête policière," le procès de la momie" en fait partie. Higgins, inspecteur de police, a quitté le calme de sa retraite, rappelé à Londres pour débrouiller une dernière série de crimes :3 personnes viennent d'être assassinées et un momie a disparu .
Mais quel peut être le lien entre ces 3 morts suspectes? Le temple d’Abou Simbel vous connaissez? Oui bien sur que vous connaissez, c'est ce temple qui a du être déplacé pierre par pierre lorsque le barrage d'Assouan a été mis en eau ; c'est "Benzoni" qui en fut le découvreur, un homme aux mille facettes, aux mille métiers, admiré par certains, décrié par d'autres. L'égyptologie n'en est qu'à ses balbutiements, le français Champollion ne décryptera que dans quelques années les mystères des hiéroglyphes. Benzoni est de retour à Londres en cette année 1821, il y expose quelques merveilles archéologiques qu'il ramène d'Égypte ... les trois hommes retrouvés morts dans d'étranges conditions ont tout trois assisté avec une poignée d'autres personnes au débandelettage d'une momie, point fort de l'expo de Benzoni.Higgins armé de son petit carnet et de son crayon,  Higins qui rêve d'une police qui ne se laisserait pas acheter et qui s'appellerait Scotland Yard nous entraine a sa suite dans sa recherche de la vérité,
pendant les mois où se dérouleront l'enquête il va croiser  ces personnages que l'on a rencontrés dans les autres livres de Jacq , l'auteur aborde aussi le sujet des francs maçons dont il nous a fait découvrir certaines facettes dans "la franc maçonnerie histoire et initiation"....

Souvent j'ai eu l'impression de lire plutôt un " Agatha Christie" et souvent dans les ruelles brumeuses de la capitale londonienne j'ai été surprise de ne pas croiser Hercule Poirot !...mais j'avoue que je ressort de la lecture de ce livre déçue , pour ne pas dire perplexe ... Dans les dernières pages tout se précipite , comme si le temps manquait pour expliquer pourquoi comment tel ou tel autre évènement se produit ...cela m'a donné une impression de  "bâclé" ! on s'attend a des explications plausibles , des idées qui nous permettaient une fois le livre refermé de réfléchir à ces "mysteres" que l'on vient d'élucider ...non rien de tout cela , le livre est refermé , c'est tout!

Et puis cette façon de nous dire une chose à une page et de nous la resservir deux pages suivantes, comme si on n'avait pas compris ou comme si le livre était écrit par deux auteurs qui ne reliraient pas les passages de leur binôme avant de publier .

L' écriture même est différente ...j'aurais lu ce bouquin sans savoir qui en est l'auteur, j'aurais trouvé le livre un peu plat , et j'aurais pensé qu'il était le premier roman d'un jeune auteur, mais là , d'un habitué de best sellers c'est pour le moins "surprenant" .

Alors à mon avis sauf si c'est pour le glisser dans votre sac de plage quoique cela m'encoute de ne pas avoir apprécier un auteur qui est pourtant en bonne place dans ma bibliothèque, préférez lui "barrage sur le Nil" un très bon livre de cet auteur et qui lui ne vous laissera pas indifférent j'en suis persuadée

LA MASSAI BLANCHE : retrouvons ce vieux best seller

Le 26/09/2009

 

Qui n'est pas allé en Afrique ne peut comprendre comment on peut tomber sous le charme de  ce pays , ses paysages et ses hommes,
C'est en 1987 que Corinne Hofmann, jeune suissesse part en vacances au Kenya avec son compagnon , déjà la magie du lieu la trouble, mais lorsque sur le bac qui les mène vers l'hôtel, elle voit son "premier" guerrier massai , drapé dans ses habits traditionnels et paré de ses bijoux elle ne peut détacher son regard de cet homme , une alchimie s'est produite qui va totalement changer sa vie et sa perception des choses. Envoutée par cet homme, elle va tout quitter pour vivre en véritable samburu , tribu du beau massai , dans un dénuement complet. Elle partage la vie de ces hommes et femmes dont elle ne connait pas la langue, comprend mal les coutumes ancestrales, mais elle tente du
mieux qu'elle peut de s'adapter pensant y parvenir , persuadée que l'amour l'emportera. Mais déjà se profile à l'horizon, la première cassure qui se dessine entre le guerrier massai , l'éducation qu'il a reçu , les coutumes qu'il a suivi et son jeune frère James qui fréquente,  l'école ne porte pas la tenue traditionnelle,  et est ouvert
vers la modernité. Leur langue même entre frère n'est plus la même , James parle couramment l'anglais , seule langue utilisée à l'école comme le français l'est au mali, alors que le massai ne baragouine qu'un anglais appris dans l'intention de pouvoir communiquer avec son épouse et utilise sa propre langue dans le village .
Le manque de nourriture , les maladies, transforment Corinne au fil des mois, en l'ombre d'elle même et l'horizon s'assombrit irrémédiablement entre Corinne et son époux Lketinga à mesure que l'incompréhension s'installe .
La jeune femme qui entre temps a donné naissance à une fille à la peau un peu plus claire que son père , ne voit sa survie que dans la fuite vers la suisse avec son enfant .

L'histoire à l'époque où elle a été éditée, a eu un vif succès à travers le monde ...en 2004 elle retournera dans ce pays qu'elle considérait comme le sien en vue de tourner le film de cette aventure qui aurait pu rester merveilleuse  et il est étonnant que le film soit totalement passé inaperçu en France malgré de bons acteurs et une bande son particulièrement réussie.

 

Le livre n'est pas spécialement bien écrit ,son langage est simple, sans recherche , sans envolée lyrique , sans mots qui émeuvent , ce n'est tout simplement qu'un carnet de vie avec des phrases courtes,des dialogues inexistants , mais pris par l'histoire et par "l'exotique" de l'aventure on en oublie les mots pour imaginer les
paysages ,  et la vie qui nous semble dépaysant et riche pour quelques jours de vacances (!)mais irréelle pour toute une vie ..
Est ce la jalousie qui pousse le beau guerrier à boire comme le pense Corinne ,  est ce qu'une fêlure s'est produite dans l'esprit du massai par un jeu de circonstances ou l'aide des maléfices, est ce simplement son incompréhension face à une femme dont il ne saisit pas toujours les pensées , les réactions , les attitudes ...

Ce livre est à lire aussi pour mieux comprendre que parfois le plus grand des amours ne peuvent résister à des éducations , des coutumes différentes . Nous y découvrons aussi , que le mythe du beau massai homme superbe , un peu le prince charmant des rêves de petites filles occidentales , n'existe pas parmi les kenyans des villes , plus ouverts vers le monde . Ils ont beau être magnifiques avec leur peau d'ébène et leurs corps musclés , les massai n'en restent pas moins des hommes d'un monde qui se meurt ,des guerriers qui comme les touareg essayent de s'adapter à la vie d'aujourd'hui sans
rejeter leurs racines , qui se trouvent à la croisée de deux vies totalement différentes l'une pétrie de traditions  et l'autre menée par l'instruction , l'argent  ...

Il est difficile d'admettre qu'une femme choisisse une vie aussi" rustique" alors qu'elle a été élevée dans le confort de la suisse , dur à imaginer qu'une femme occidentale d'une trentaine d'années paraisse aussi inconséquente en décidant de donner la vie à un enfant alors qu'elle côtoie maladie , disette ,bien sûr me direz vous c'est le choix de vie qui lui plaisait mais doit on entrainer d'autres que soi même dans de telles aventure !

Avec un tant soi peu de "jugeote" elle aurait réalisé que des désaccords interviendraient pour l'éducation de son enfant . Après seulement deux ans de vie commune alors qu'elle même a déjà découvert l'inclinaison de son époux vers l'alcool elle souhaite un enfant , leur petite fille naitra avant terme dans un hôpital de brousse.Elle peut être contente que tout finalement se soit bien passé , car elle savait qu'au Kenya l' enfant est à l'homme , elle n'a ni plus ni moins que kidnapper son enfant et lorsqu'on sait les conséquences de tels drames sur les gamins on peut être étonné qu'elle n'est pas pensé à ces possibilités !Elle était pourtant consciente de son acte puisque lorsqu'elle retournera au Kenya quelques années plus tard , leur fille n'étant toujours pas majeure elle ne m'emmènera pas voir son père de crainte qu'il ne la garde.

 

De belles histoires entre couples que la vie a réuni alors que rien n'aurait dû les rapprocher  existent,  et certaines de ces histoires durent ....Il y a quelques mois je vous parlais d'une jeune canadienne tombée follement amoureuse d'un chef touareg , elle est devenue nomade comme lui mais elle a mis au monde ses enfants dans le cadre aseptisé des cliniques canadiennes , ils sont canadiens autant que maliens et pourront choisir plus tard la vie qu'ils souhaitent .

 

Le début du livre est un beau conte de fée et à mesure que se tournent les pages, c'est le cruel constat d'un échec , mais pas seulement pour Corinne . Ne devrait on pas laisser la parole à ce guerrier, qui lui aussi par amour accepte l'impensable comme se retrouver marchand de farine de mais !lui qui a l'habitude de femmes soumises et effacées , partage sa vie avec une occidentale s'adressant librement aux hommes, les recevant chez elle en l'absence de son époux ....
Bien sûr pour nous occidentaux, il parait inconcevable d'imaginer qu'une jeune femme doive se faire exciser même encore de nos jours ou tout autre chose que vous découvrirez au fil du récit ...mais si elle avait amené son beau guerrier en suisse aurait elle accepté qu'il prenne plusieurs épouses et se ballade avec ses cheveux rouges et ses peintures guerrières?
Sa femme a fui le pays alors que le bébé n'avait que quelques mois , il ne la reverra plus pendant de très nombreuses années , se pose t- elle la question Corinne sur le chagrin qu'elle a imposé à cet homme et cette petite fille déchirée entre deux éducations opposées...

 

Je reste étonnée lorsque Corinne dit qu'elle a écrit son livre à son retour en suisse ,sur l'insistance de ses amis ...elle a pour le moins une mémoire effarante lorsque l'on songe qu'avec tout ce qu'elle a vécu elle peut vous donner le prix d'une batterie voiture ou d'un quintal de riz ... mais même si , encore au Kenya , elle a pensé partager avec d'autres son histoire , même si elle a pensé pouvoir gagner quelques sous dont probablement auraient profité la famille de son massai ....
Elle aide encore aujourd'hui la famille de son mari m'a t-on dit , mais qui revient d'Afrique sans "parrainer" une famille même si elle n'est pas sienne !
quelle importance peut avoir si elle a tout vécu comme elle le dit ou si elle a un peu enjoliver ou terni son "aventure" , pourvu que dans quelques années on ne découvre pas que comme le roman "vivre avec les loups " ce n'est qu'une belle fable .