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Le 26/01/2019

Dans DJERBA AUX MILLE COULEURS

au hasard de mes recherches je rencontre parfois des pages tres interessantes , ce serait dommage de ne pas vous en faire profiter aussi .. 

Topographie et Histoire Generale d'Alger - l'integrale

19 janvier, 16:31 · 

JUIFS, QANATS ET ALGER: QUELQUES FOLLES HYPOTHESES DE PLUS

En traduisant le livre de Antonio Manutius, j’ai compris comment Suleiman Le Magnifique avait résisté au désert, permettant à son armée et armada de rejoindre la mer Rouge depuis la vallée du Nil : grâce aux Qanats millénaires installés dans le désert du Sinai par les envahisseurs perses dans leur conquête de l’Egypte. Qanat : une technique invisible permettant de faire surgir de l’eau dans le désert. J’ai donc cherché des traces par satellite en Egypte, suivant les indications de 1538 d’Antonio Manutius sur un ouvrage de 3500 ans d’âge. Non seulement, j’ai trouvé ce que je cherchais, mais j’ai aussi trouvé à côté les ruines d’un fort abandonné israélien, datant de la guerre des six jours et de la ligne Bar Lev. Ce qui m’a paru un signe clair que les israéliens étaient au courant de ce Qanat de Suwaise, faisant surgir de l’eau dans le désert, car on ne bâtit pas un fort isolé dans le désert sans penser à l’avitaillement en eau. Voici donc la folle théorie que j’ai imaginée, en accord avec les deux articles scientifiques mentionnés à la fin du texte 
Les Juifs étaient les esclaves de Pharaon. Qui les avait amenés de Canaan en Egypte ? Et pourquoi donc ? Pour faire des briques d’argiles, comme nous pouvons le voir dans certains bas-reliefs ? Mais dans quel but ? Les bâtiments de brique sont-ils si fréquents en Egypte qu’il faille faire venir un peuple tout entier pour l’occuper uniquement à cette tâche ? Mon audacieuse idée est que ce sont les perses qui les ont amenés en Egypte, car les Juifs étaient des artistes du Qanat. S’ils faisaient des briques, c’était pour les parties sableuses du Qanat, un ouvrage qu’il fallait entretenir constamment en revêtement. En effet, comme les textes bibliques le prétendent, les Juifs n’étaient pas des esclaves ordinaires. En Perse, les artistes du Qanat étaient si valorisés que pour chaque Qanat réussi, on leur donnait des terres. Mais c’était aussi un secret soigneusement gardé, car le Qanat, permettant la conquête de zones arides, était aussi devenu arme de guerre, parallèlement à source de vie. C’est probablement ainsi que les Juifs égyptiens ont survécu au désert : grâce aux Qanats qu’ils avaient eux-mêmes construits sous les ordres des perses. Ces tunnels dans le désert amenaient eau mais aussi abri du soleil. L’artisanat juif des Qanats s’est fait encore plus évident lors de la persécution des Juifs en Lybie, organisée par l’empereur ibère romain Trajan. Ils s’enfuirent dans le Sahara et installèrent dans la zone du Touat des Qanats, autorisant vie et oasis. Enfin, cette technique millénaire vient de Perse, comme ce brillant article le démontre. Mais il est aussi possible que son origine soit encore plus orientale, comme le second article le montre, révélant des structures de Qanat plus anciennes encore, mais aussi expliquant le mot en sanskrit qui les désigne : « ambaram », le flot là où l’air rencontre la roche : condensation.
https://www.jstor.org/stable/986162…
https://www.boloji.com/…/india-centric-hydraulic-civilizati…

Et si je suis si intéressée par les Qanats, c’est qu’ils sont cités dans Topographie et Histoire Générale d’Alger (premier traité homonyme) sous le nom de fuimara (une version calabraise de foggara), ce qui signifie qu’en 1580, Alger possédait son propre Qanat (à l’ouest à mille pas de la ville). Ce qui a pu permettre des systèmes d’eau courante, au moins dans quelques palais de la Casbah. Les militaires français, ne connaissant pas l’eau courante en France, ont probablement tout détruit. Il est aussi possible que ce soit Antonio Manutius, témoin privilégié du Qanat de Suwaise, qui ait voulu et fait restaurer cette œuvre, en tant que Hassan Pacha Veneziano, apportant une modernité inouïe à son royaume d’Alger : l’eau courante par le Qanat d’Alger, ce qui pourrait aussi expliquer le grand nombre de juifs à Alger. L’eau courante favorise aussi les débuts de l’industrie, ce qui se devine aussi dans Topographie et Histoire Générale d’Alger, on l’apprend qu’en Alger, on importe beaucoup de métaux (probablement pour leur usinage) « Les vaisseaux venus d’Angleterre amènent beaucoup de fer, plomb, étain, cuivre, maillechort… ». Voici le passage de Topographie et Histoire générale d'Alger où est évoqué le Qanat d'Alger:

« C’est là précisément la bonté et la fertilité de cette terre, où la nature fut si généreuse qu’elle repartit équitablement ses grâces et ses dons. Même au milieu de l’été et en temps de canicule, elle ne perd jamais sa verdure et les arbres et herbes se maintiennent sans se sécher, tous sains et beaux. Et comme il y a tant de sources d’eau et partout nombreuses, les vallées de ces montagnes alimentent de toutes parts de petits torrents, qui finissent par se joindre en une petite rivière, que l’on nomme « la fuimara » et qui se trouve à l’ouest à mille pas de la ville. »

Lorsque je suis allée à Alger en 2016, il n’y avait plus de rivière à mille pas à l’Ouest de la porte de Bab-Azoun. C’est donc qu’elle avait été créée par l’homme : le Qanat d’Alger. Pourtant, sur cette gravure de 1542 de Cornelius Anthonisz, peintre hollandais qui n’est jamais sorti de sa native Amsterdam, ce qui apparait clairement c’est cette « fiumara », dont la crue provoquera la lamentable défaite de l’expédition de Charles Quint en 1541 face à Alger. Sans nul doute, les habitants de la Casbah étaient en mesure d’en augmenter les flots (notamment par le contenu des citernes royales contenues dans les "Bains") et on comprend que l’armée espagnole s’est fait surprendre dans une plaine inondable. Enfin, le nom «fiumara », d’origine calabraise, indique son commanditaire : Uluj Ali, amiral des mers et premier roi italien d’Alger, né en Calabre où il est encore connu comme Occhiali le teigneux, et son maître d’œuvre et ingénieux comptable, ayant transité par le Qanat de Suwaise, Antonio Manutius devenu Hassan Veneziano, qui lui succèdera sur le trône d’Alger.


Fred Romano 2019

 

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