Reportages , magazines feuilletés ou simplement "on dit" vous ont donné envie de poser vos valises à Djerba .. Vous y avez retrouvé comme promis un climat agréable , des kilometres de plages , des zones touristiques mais aussi des lieux plus sauvages , plus rustiques , plus authentiques et l'envie vous titille de vous rendre au désert qui déroule ses étendues de sable fin comme de l'eau et d'une jolie couleur un peu orangée à ksar ghilane ou presque blanc comme aux alentours de Douz ..Finalement il y a moins de 300 kilometres entre la villakhawa où vous avez choisi de déposer vos valises pour un séjour qui comme plusieurs amies vous l'avaient dit se passe  dans un cadre agréable et reposant, et ce désert dont on sait qu'une fois découvert on a envie d'y aller , d'y retourner maintes fois ... car chaque coin de désert qu'il soit au mali , en algerie , en tunisie ou en egypte recèle de mysteres , de surprises ... des moments précieux qui vous marquent , des paysages qui vous emportent dans un tourbillon d'émotions 

Privilégiez les mois d'avril à juin , car les journées sont plus longues ....en été impossible d'y aller vous auriez bien trop chaud pour en profiter pleinement et l'hiver les jours sont trop courts ou il faudrait y aller 48h

 Choisissez de partir tôt  vers 7h pour pouvoir profiter de toute la journée de ballade.Le passage par la voie romaine qui n'a d'interêt que parce qu'elle relie l'ile de djerba au continent vous permet d'éviter l'attente possible pour prendre le bac .. le retour peut s'effectuer par le bac  (plus court en distance mais plus long en attente pouvant aller jusqu'a 2h! ) .

On peut passer par 4 circuits tres agréables se recoupant parfois.

1. Medenine , Matmata, Toujane , Mareth , Ksar hallouf , sont des lieux parmi d'autres que vous pourrez découvrir selon le chemin choisi.  il faudra que je retrouve  les brouillons de mes récits de voyage,car la plateforme où j'avais mon blog a fermé .

à Medenine il  reste de nos jours 3 ksours contre 25 ( avec plus de 6000 ghorfas avant 1960)  , dont certains abritent de petits commerces ,  ksar lobbeira , c'était un petit musée privé ,Le 10 janvier 2020, le gouvernement tunisien propose les ksour de Médenine dont Ksar Lobbeira pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco . je ne sais pas si c'est chose faite , et si on peut toujours le visiter , il est difficile de le savoir en n'étant plus sur place ..il en coutait  3 dinars et il  recèlait de trésors .Peu proposé par les tour operator car la visite durait de 30 à 40 minutes , plus si nous prenions le thé avec le propriétaire très avenant . j'avais fait une petite video à l'époque et un petit article http://dcdg.e-monsite.com/blog/douz-et-le-sud-tunisien/ksar-lobbeira-un-joli-musee-a-medenine.html) 

petite remarque :  l'independance de la tunisie était en mars1956 mais tous les ksour n'ont pas été détruits avant l'independance comme cela m'a été maintes fois répété ( le colonisateur a tout detruit ) c'est un fait ils y ont largement contribué comme en france d'ailleurs , les prétextes existants toujours quand on veut faire passer au peuple une décision qui ferait grincer des dents probablement (https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/ma00001277157/2600-ans-d-histoire-de-marseille-la-destruction-des-vieux-quartiers) , la modernité souvent a bon dos .. les destructions ( comme d'ailleurs on peut en constater encore de nos jours pour des palais , des vestiges romains etc sur l'ensemble de la tunisie ) 

à Matmata on visite des maisons troglodythes essaimées au bord de la route et qui sont ouvertes au public , certaines font restaurant.

selon votre choix : Douz ou Ksar ghilane , les 2 selon l' horaire et vos prévisions pour la journée ou sur 2 jours.

à Douz visite de la palmeraie,  découverte de la mer de sable, des maisons gagnées par le désert , ballade en quad ou dromadaire  .visite du musée du sahara en centre ville si vous le souhaitez .. Si vous choisissez d'y aller un jeudi se tient ( probablement encore au moment où vous lisez ces lignes ) le marché aux animaux . 

Ksar ghilane autre oasis bien connue vous dévoilera ses sources d'eau chaude et....ses boutiques "souvenir" , ça c'est pas trop ma tasse de thé , mais c'est incontournable ! comme les chaises en plastic du café qui ceint le minuscule lac d'eau chaude.Tres belle vue du haut de la tour d'un hotel sur la palmeraie, les dunes ocres et  le campement "luxe" avec grandes tentes climatisées. Possibilité de faire quad et /ou  dromadaire.. 

si vous avez un peu de temps choisissez de faire la ballade jusqu'au Fort Romain Tisavar construit sous l'Empereur Commode

désolée pas de photos je dois les rechercher parmi des milliers d'autres dans mes anciens disques durs ...

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Ce matin en ouvrant mes volets je n'ai pu m'empecher en regardant un troupeau de moutons qui paturaient dans le champ voisin de voir mes pensées voler vers l'ile de Djerba ,de l'autre coté de la méditerranée ; là bas il n'est pas rare de voir quelqu'un promener son mouton ! d'ailleurs les beaux hibiscus plantés devant le portail de ma maison n'ont pas mis longtemps à être dévorés alors tant pis , maintenant ce sont des cactus qui ont été plantés !

Djerba au XVI eme siecle etait déjà connue pour le commerce de la laine dont j'ai lu je ne sais plus où qu'elle etait la meilleure de toute la tunisie  et l'ile est piquée de ces ateliers reconnaissables à une de leur façade triangulaire .

Certains tableaux de cette période sont des " instantanées" d'un moment de vie et ibn khaldun célèbre historien du 14me siecle nous l'a contée ... Au 19eme siecle se sont les voyageurs qui nous racontent dans leurs écrits le travail des tisserands  .

Dans les années 1990 déjà, l’artisanat, autrefois très actif, est en plein déclin. Pourtant on recense encore plus de 1 000 métiers à tisser,en atelier où dans les familles. Les moutons tournent autour de 8 000 sur l'ile, et fournissent une partie de la laine necessaire , tandis que le reste s'achete sur les marchés et provient du continent . On fabrique de belles couvertures rayées de couleurs et divers tissus .

Mais pourquoi l'ile ne profite pas de tous ses atouts autre que ceux d'un climat attirant les touristes ?! 

Dans les souks vous trouverez de superbes vestes en laine , celles que portent les bergers bédouins et qui j'avoue sont un plaisir à porter lorsqu'il fait frais ! des couvertures , des kilims bref un plaisir des yeux aussi ! 

et si vous préférez tricoter vous même ; n'hésitez pas à faire un tour dans ces boutiques pour acheter de la laine de qualité qui se décline en mille couleurs . 

vous l'avez déjà certainement lue dans un forum cette question :" je vais à djerba que faire , que voir que visiter vos avis sur l 'ile" .. 

J'ai eu envie de savoir ce qui se disait sur Djerba en réponse à une question posée en 2018 ,

je suis admirative du pouvoir qu'a easy voyage d'anticiper les questions , car certains commentaires la plupart d'ailleurs ont été postés bien avant !

j'ai été étonnée aussi de constater que la plupart de ceux qui font des comm utilisent les memes mots enchanteurs, fouillez un peu plus et on découvre meme que "traductions" de com fait pourtant par des "vacanciers" aux prénoms tres français mettraient des mots totalement hors sujet ..

cela me pousse à penser que dans la plupart de ces forum ce sont des copiés collés d'ailleurs !!

je ne parle meme pas de ceux qui auraient visité "cet amas de terre" ( pour ile !)

         de ceux qui ont visité le village ( sauf que djerba c'est pas un mais des villes et villages)

         de ceux qui n'ont rien vu ( faut pas pousser ! en 10 ans je n'ai toujours pas tout découvert mais c'est vrai que si vous n'aimez rien nous ne verrez RIEN !)

         le parc naturel du coin ben ma foi , il n'existe pas , je ne sais pas comment on a pu l'apprécier ( ou c'est encore une mauvaise traduction ) !

         à noter aussi que pas de commentaires et puis le meme jour des dizaines ! et souvent meme avis ou tous positifs ou tous negatifs !

         par contre pour certains com je n'ai meme pas compris , le recto sympa .. c'est quoi un recto ??? le relachement , ce soit etre la traduction du mot qui voulait dire " le repos" !!

         les habitants se sont "adaptés" aux touristes , ben ça fait quand meme 50 ans qu'il y a des touristes à djerba alors heureusement qu'ils se sont "adaptés" ! oui il y a un casino pour y perdre vos sous ( peut etre y gagner ??) des discoteques mais tout le monde n'aime pas forcement ces "cotés festifs" de l'ile ..

         personne n'a parlé du golf ( un 18 trou) où l'ont peut pratiquer pour un prix dérisoire ,

         personne non plus pour dire que l'ile offre à ceux qui aiment la photo , la nature , la faune et la flore une multitude de belles rencontres ( oiseaux marins , crocodile à la ferme qui leur est consacrée, les palmeraies , les oliveraies )

         personne non plus pour parler de l'archéologie ..

         rien y trouver d'interessant !!

         meme un (avec un prénom arabe , donc dont on s'attend à ce qu'il connaisse la "chaleur" qui trouve qu'il fait trop chaud .. à200km du désert de sable c'est sûr on est loin de la temperature de l'écosse !

bref dans tous ces commentaires je n'en ai trouvé que 3 interessants car ils donnaient les lieux incontournables mais pas forcement les plus interessants ..

certains faisaient le constat d'une ile avec des problemes de déchets mais ça tout depend de l'endroit où vous allez, l'ile fait 500km² et des sacs plastique et autres déchets on en trouve meme en haut de l’Himalaya !certaines associations, et groupes  se sont attelés à ce probleme qui depuis 2017 est moins criant .

Qui a parlé de ces petits métiers qui font le charme de l'ile aussi : quand je dis petit c'est parce qu'on est loin de l'industriel .. les pecheurs avec leur barque et leurs filets , 

                      les cordonniers qui réparent en un instant vos chaussures alors qu'en europe cela vous aurait couté plus cher que la chaussure elle meme et qu'elle serait donc passée à la poubelle

                      le vendeur de pop corn devant les écoles

                      le couturier qui utilise toujours une singer (une vieille!) assis sur le porche de sa boutique

                      le marchand d'épices avec ses bocaux et boites bien rangées dans son petite magasin , et où olives et épices créent des pyramides de toutes les couleurs .

                      le nattier , celui ou celle qui fabrique les paniers et chapeaux , celui aussi qui tresse les nasses pour les poissons

                      le pottier dont meme les pecheurs avec les gargoulettes apprécient le travail 

Et ces parfums melange d'epices , de jasmin , de poissons qui grillent sur un BBQ , qui vous titillent le bout du nez comme le palais .. Et ces moments de vie : on ramasse les olives , on se promene en carriole tirée par son âne , on garde les moutons et les chèvres ....

Rien à voir à djerba ! non mais je rêve ..que ça ne lui plaise pas , cela se peut .. chaque homme ou femme a de attentes différentes de ce que signifie le mot VACANCES alors encore plus DECOUVERTE !                                

        Vous voulez venir à djerba , n'écoutez pas forcement ce que les gens disent ! chaque touriste a envie de "son" voyage .. faites vous votre propre opinion .. les hotels ne sont pas la meilleure solution si vous voulez des vacances "decouvertes" , mais si c'est pour entendre de la musique toute la journée , et participer à des jeux dans la piscine ou autour , c'est fait pour vous ... l'ile propose pour les hébergements des chambres d'hotes, des petits hotels de charme , et des locations dont certaines sont tres agréable pour y vivre quelques jours ou semaine . 

au hasard de mes recherches je rencontre parfois des pages tres interessantes , ce serait dommage de ne pas vous en faire profiter aussi .. 

Topographie et Histoire Generale d'Alger - l'integraleJ’aime la Page

19 janvier, 16:31 · 

JUIFS, QANATS ET ALGER: QUELQUES FOLLES HYPOTHESES DE PLUS

En traduisant le livre de Antonio Manutius, j’ai compris comment Suleiman Le Magnifique avait résisté au désert, permettant à son armée et armada de rejoindre la mer Rouge depuis la vallée du Nil : grâce aux Qanats millénaires installés dans le désert du Sinai par les envahisseurs perses dans leur conquête de l’Egypte. Qanat : une technique invisible permettant de faire surgir de l’eau dans le désert. J’ai donc cherché des traces par satellite en Egypte, suivant les indications de 1538 d’Antonio Manutius sur un ouvrage de 3500 ans d’âge. Non seulement, j’ai trouvé ce que je cherchais, mais j’ai aussi trouvé à côté les ruines d’un fort abandonné israélien, datant de la guerre des six jours et de la ligne Bar Lev. Ce qui m’a paru un signe clair que les israéliens étaient au courant de ce Qanat de Suwaise, faisant surgir de l’eau dans le désert, car on ne bâtit pas un fort isolé dans le désert sans penser à l’avitaillement en eau. Voici donc la folle théorie que j’ai imaginée, en accord avec les deux articles scientifiques mentionnés à la fin du texte 
Les Juifs étaient les esclaves de Pharaon. Qui les avait amenés de Canaan en Egypte ? Et pourquoi donc ? Pour faire des briques d’argiles, comme nous pouvons le voir dans certains bas-reliefs ? Mais dans quel but ? Les bâtiments de brique sont-ils si fréquents en Egypte qu’il faille faire venir un peuple tout entier pour l’occuper uniquement à cette tâche ? Mon audacieuse idée est que ce sont les perses qui les ont amenés en Egypte, car les Juifs étaient des artistes du Qanat. S’ils faisaient des briques, c’était pour les parties sableuses du Qanat, un ouvrage qu’il fallait entretenir constamment en revêtement. En effet, comme les textes bibliques le prétendent, les Juifs n’étaient pas des esclaves ordinaires. En Perse, les artistes du Qanat étaient si valorisés que pour chaque Qanat réussi, on leur donnait des terres. Mais c’était aussi un secret soigneusement gardé, car le Qanat, permettant la conquête de zones arides, était aussi devenu arme de guerre, parallèlement à source de vie. C’est probablement ainsi que les Juifs égyptiens ont survécu au désert : grâce aux Qanats qu’ils avaient eux-mêmes construits sous les ordres des perses. Ces tunnels dans le désert amenaient eau mais aussi abri du soleil. L’artisanat juif des Qanats s’est fait encore plus évident lors de la persécution des Juifs en Lybie, organisée par l’empereur ibère romain Trajan. Ils s’enfuirent dans le Sahara et installèrent dans la zone du Touat des Qanats, autorisant vie et oasis. Enfin, cette technique millénaire vient de Perse, comme ce brillant article le démontre. Mais il est aussi possible que son origine soit encore plus orientale, comme le second article le montre, révélant des structures de Qanat plus anciennes encore, mais aussi expliquant le mot en sanskrit qui les désigne : « ambaram », le flot là où l’air rencontre la roche : condensation.
https://www.jstor.org/stable/986162…
https://www.boloji.com/…/india-centric-hydraulic-civilizati…

Et si je suis si intéressée par les Qanats, c’est qu’ils sont cités dans Topographie et Histoire Générale d’Alger (premier traité homonyme) sous le nom de fuimara (une version calabraise de foggara), ce qui signifie qu’en 1580, Alger possédait son propre Qanat (à l’ouest à mille pas de la ville). Ce qui a pu permettre des systèmes d’eau courante, au moins dans quelques palais de la Casbah. Les militaires français, ne connaissant pas l’eau courante en France, ont probablement tout détruit. Il est aussi possible que ce soit Antonio Manutius, témoin privilégié du Qanat de Suwaise, qui ait voulu et fait restaurer cette œuvre, en tant que Hassan Pacha Veneziano, apportant une modernité inouïe à son royaume d’Alger : l’eau courante par le Qanat d’Alger, ce qui pourrait aussi expliquer le grand nombre de juifs à Alger. L’eau courante favorise aussi les débuts de l’industrie, ce qui se devine aussi dans Topographie et Histoire Générale d’Alger, on l’apprend qu’en Alger, on importe beaucoup de métaux (probablement pour leur usinage) « Les vaisseaux venus d’Angleterre amènent beaucoup de fer, plomb, étain, cuivre, maillechort… ». Voici le passage de Topographie et Histoire générale d'Alger où est évoqué le Qanat d'Alger:

« C’est là précisément la bonté et la fertilité de cette terre, où la nature fut si généreuse qu’elle repartit équitablement ses grâces et ses dons. Même au milieu de l’été et en temps de canicule, elle ne perd jamais sa verdure et les arbres et herbes se maintiennent sans se sécher, tous sains et beaux. Et comme il y a tant de sources d’eau et partout nombreuses, les vallées de ces montagnes alimentent de toutes parts de petits torrents, qui finissent par se joindre en une petite rivière, que l’on nomme « la fuimara » et qui se trouve à l’ouest à mille pas de la ville. »

Lorsque je suis allée à Alger en 2016, il n’y avait plus de rivière à mille pas à l’Ouest de la porte de Bab-Azoun. C’est donc qu’elle avait été créée par l’homme : le Qanat d’Alger. Pourtant, sur cette gravure de 1542 de Cornelius Anthonisz, peintre hollandais qui n’est jamais sorti de sa native Amsterdam, ce qui apparait clairement c’est cette « fiumara », dont la crue provoquera la lamentable défaite de l’expédition de Charles Quint en 1541 face à Alger. Sans nul doute, les habitants de la Casbah étaient en mesure d’en augmenter les flots (notamment par le contenu des citernes royales contenues dans les "Bains") et on comprend que l’armée espagnole s’est fait surprendre dans une plaine inondable. Enfin, le nom «fiumara », d’origine calabraise, indique son commanditaire : Uluj Ali, amiral des mers et premier roi italien d’Alger, né en Calabre où il est encore connu comme Occhiali le teigneux, et son maître d’œuvre et ingénieux comptable, ayant transité par le Qanat de Suwaise, Antonio Manutius devenu Hassan Veneziano, qui lui succèdera sur le trône d’Alger.

Fred Romano 2019